2021 - Lauréat consultation/concours
L’intention du projet est de créer un campus scolaire convivial, éco-responsable dans un écrin de verdure. Le projet dégage une image paisible, totalement intégrée dans la culture du bâti sénégalais. En effet, il reprend des codes de l’architecture africaine en lui apportant une vision européenne respectueuse du contexte. Il s’agit de réaliser une architecture contextuelle et non une architecture parachutée sans identité et non respectueuse du site. Ainsi, des toitures protectrices viennent couvrir une architecture quasi vernaculaire aux formes soyeuses et souples quasi dansantes. Cette représentation symbolique célèbre les 30 années de coopération entre l’Etat du Sénégal et le Grand-Duché de Luxembourg.
Le projet, vu son organisation, offre un cadre de partage incitant le respect de ses usagers, créatif et innovateur tout en restant simple et pérenne. Car notre projet souhaite s’inscrire dans la durée tout comme cette belle relation des liens d’amitié entre les deux pays. Du point de vue architectural, les volumétries sont très bien orientées et structurées par de nombreux cheminements et espaces de rencontre dégageant des vues à travers tout le site. Cette grande perméabilité du site est très importante pour le développement du pôle urbain puisqu’elle aide à tisser des liens sociaux entre tous les occupants du pôle. Les espaces de rencontre, situés sur l’axe central, sont aménagés autour de grands arbres formants des îlots verts au sein du site. Les allées entre bâtiments sont également verdurisées. Par ailleurs, des palmiers entourent l’ensemble du site et contribuent à un environnement verdoyant. De ce fait, le projet maintient une relation étroite avec son environnement naturel et bâti.
Se développant majoritairement sur un niveau, le projet incite les élèves et enseignants à se rencontrer constamment soit sous les vastes toitures qui protègent quasi la totalité du projet du soleil ou dans les divers espaces conviviaux. Les toitures se caractérisent par des plans inclinés qui réinterprètent les impluviums de Casamance. Elles développent, vu leur agencement, un très beau mouvement ressemblant à un envol d’oiseaux ou de libellule.
La volonté est de traiter l’intérieur du bâti dans des matières très claires basées sur des murs intérieurs chaulés blancs, un terrazzo à base de coquillages tamisés et beaucoup de matières réfléchissant la lumière en évitant complètement les apports solaires directs. L’extérieur, est réalisé par des murs en pisé, et des pans vitrés. Les diverses constructions sont caractérisées par 3 types de matériaux : le verre et la terre sous forme d’argile ainsi que l’acier.